Association Salam pour la Culture et le Développement : 3e printemps de la création plastique à Essaouira

(7/11/2006)

Dans le cadre de ses activités artistiques, l¹Association Salam pour la Culture et le Développement a organisé récemment le 3ème Printemps de la création plastique à l¹ Agenda 21 d¹Essaouira en collaboration avec la Province d¹Essaouira, l¹Association Essaouira Mogador et la délégation de la culture.
Placée sous le signe «la création et le développement humain», cette nouvelle édition a été marquée par le programme suivant :
-Exposition collective « peinture et sculpture » avec la participation des artistes marocains et étrangers : Abdellah Rbia, Abdellah Oulamine, Benhila Regraguia, Ahmed Harrouz, Hassan Cheikh, Mohamed Afif, Amina Boukhebza, Chama Attar, Mohamed Montassir, Halima Rmouti, Moustapha Boumezzough, Vicenti Mena (Italie), Christoph Martin (France), Abdelfatah Karmane, Fatma Elhajaji, Abdelaziz Koutbane, Afif Benani, Ahmed SoualiŠ
-Installation de l¹artiste designer Said Guihia autour de la terre, son être et son devenir.
- Table ronde questionnant le rôle de la création plastique dans le développement humain durable animé par Ahmed Harrouz, Abdellah Rbia, Hassan Cheikh et Said Guihia.
Il est à noter que cet événement artistique se présente comme un espace idéal de dialogue, de retrouvaille et d¹ouverture sur l¹autre. C¹est un indicateur fort révélateur. Il a le mérite de regrouper une pléiade d¹artistes créateurs venus de différentes régions du Maroc pour concrétiser l¹enjeu pour l¹éducation aux valeurs d¹amour, de tolérance et de citoyenneté.
Il faut voir là le fruit d¹un travail consistant mené par la Commission des arts plastiques qui aspire une appréhension du monde dans la fierté et le sens du savoir.
Pour Benhila Regraguia, artiste peintre, ce Printemps plastique fait de l¹art une école de la consolidation de culture, du dialogue libre et constructif : «C¹est un rendez vous annuel qui met en valeur la nouveauté et l¹originalité, tout en considérant l¹art comme trace de la faculté imaginative de l¹homme et le reflet de sa civilisation», précise t-elle.
De son côté, Hassan Cheikh, président de l¹Association Salam affirme que «cette manifestation artistique révèle la diversité des thèmes et la qualité des ¦uvres qui reflètent les préoccupations esthétiques majeures des artistes participants. Il s¹agit d¹un grand moment de découverte et de consécration qui nous incite à encourager la singularité créative en mettant le public en contact avec les formes diversifiées de l¹art contemporain».
Quant à Said Guihia, artiste designer, il nous a confié le témoignage suivant : « Dieu créa la terre, l¹homme la foutera en l¹air. Suite à l¹industrialisation qui puise ses matières premières dans la nature et les différents frisements, l¹homme ne prend pas en considération son environnement qui est en train de consommer, en se consommant. Mon installation (fer rond, grillage, poche e plastique noir, charbon de bois, sale et peinture) est réalisée de façon à relater le mécanisme de la pollution qui nuit à notre planète, voire à toute la galaxie, sans épargner l¹espace inter-solaire».
On ne peut donc qu¹applaudir cette initiative pour avoir réuni des artistes de différents horizons toutes tendances confondues, dans cette enceinte symbolique qu¹est Essaouira Mogador.

Abdelhak Moufid